Crins de Florence
Ils sont plus appropriés aux sutures en milieu septique dans le cadre de l’urgence.
Ils ne nécessitent pas de matériel particulier et leur mise en place peut
se faire par le médecin non spécialiste. Les crins sont disposés dans le fond
de la plaie (fi g. 9), suivant son grand axe, avant le début de la suture. Celle-ci
doit se faire à points séparés sans tension excessive, de manière à fermer la
plaie sur les crins sans pour autant les bloquer (pour permettre leur ablation
ultérieure).
La fi xation des crins n’est pas obligatoire mais recommandée pour éviter
leur chute trop précoce. Pour ce faire, il est possible de les nouer ensemble, de
les fi xer à la peau de façon lâche, ou encore de les coller à l’aide de strips.
Plaies septiques et contuses
Elles sortent du cadre du rôle du médecin de garde car elles doivent inciter à
faire appel au chirurgien, et ce, pour plusieurs raisons :
– pour des raisons de matériel (drainage, électrocoagulation si nécessaire,
curettes souvent non disponibles aux urgences) ;
– pour des raisons de locaux (une plaie contuse est une plaie à explorer chirurgicalement,
qui va demander des gestes d’excision voire de couverture cutanée)
nécessitant la réalisation d’un champ opératoire stérile, parfois même la préparation
d’un site donneur. Elles seront donc prises en charge au bloc opératoire.
Et, enfi n, pour des raisons de compétence technique, d’autant plus que ces
plaies concernent le visage, les mains, les OGE. Pour toutes ces raisons, nous ne
développerons pas ce chapitre, la seule conduite à tenir étant de faire appel au
chirurgien.
Il est cependant un cas de plaie septique, volontiers contuse qui se rencontre
fréquemment aux urgences : la morsure animale voire humaine. Elle doit être
considérée comme septique, en raison du milieu contaminant que représente la
dentition, et volontiers contuse (attrition plus que section).
Bien sûr, certaines localisations imposent d’appeler d’emblée le spécialiste
lorsque s’y associe une perte de substance (visage, main, OGE) ; mais la majorité
de ces plaies sont du ressort du médecin de garde qui devra garder à l’esprit
le risque particulier d’infection à Pasteurella, imposant trois précautions.
Ainsi, la désinfection fera appel aux ammoniums quaternaires (Cetavlon®
par exemple) ou aux antiseptiques iodés (Bétadine®).
La suture sera théoriquement évitée (simple rapprochement des berges)
sauf localisations particulières (visage) et après avis spécialisé.
L’infection sera prévenue par l’administration d’antibiotiques adaptés
(cyclines).
Dans ce même cas de morsure animale, il est un risque à prendre en considération
de principe : la rage. Dans cette optique, la victime sera adressée à un
centre antirabique qui décidera d’une éventuelle vaccination et l’animal, s’il est
retrouvé, sera confi é au vétérinaire pour mise en quarantaine et surveillance
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