DOULEUR ET INSUFFISANCE
RESPIRATOIRE CHRONIQUE
• Tous les morphinomimétiques exercent une dépression respiratoire de
même intensité à dose équl-analgésique. La douleur doit pourtant être
traitée en adaptant les doses et en surveillant l'apparition d'une sédation
(premier signe d'un surdosage en opiacés). Les patients cancéreux traités
par morphine au long cours sont très peu susceptibles de dépression respiratoire.
• Associer un ou plusieurs non opiacés pour réduire la dose de morphine (en
privilégiant les analgésies locorégionales, surtout les blocs périphériques
sans adjonction de morphinique).
• Eviter le bloc interscalénique qui produit une paralysie diaphragmatique.
• Proscrire l'association avec tous les agents induisant une sédation.
• Surveillance encore plus stricte et répétée que d'habitude: fréquence
respiratoire, Sp02 et conscience.
• Naloxone toujours disponible dans l'unité de soins.
MÉDICAMENTS DONT LES POSOLOGIES DOIVENT ÊTRE
ADAPTÉES __________________________
• Tramadol: risque de dépression respiratoire; dose maximale: 1 00 mg x 2/j.
• Morphine et ses dérivés :
- Pas de débit continu pour la PCA, abaisser le bolus, augmenter la PR.
-Par voie SC, débuter par 5 mg x 4/j.
• Benzodiazépines: Cl indiqué ou prudence externe.
• Privilégier les techniques d'analgésie locorégionale dès que possible: l'injection
de morphine par voie intrathécale ou péridurale induit un risque de
dépression respiratoire avec diminution des volumes courants et bradypnée.
• Le rapport bénéfice/risque pour le patient est à prendre en compte.
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